Le check-up sexuel spécial gay
Tout gay qui a envie d’être épanoui a intérêt à faire régulièrement le point sur sa santé sexuelle. Comment ? A qui s’adresser ?
Qu’est-ce qu’un check-up sexuel ?
Certains l’appellent bilan, d’autres contrôle technique. On fait le point avec un médecin qui nous interroge sur nos pratiques sexuelles. Il propose alors une série d’examens médicaux permettant de savoir si l’on est porteur ou non d’une infection sexuellement transmissible (IST).
Les examens :
– Prise de sang (dépistage VIH, hépatites A, B et C, syphilis).
– Analyses d’urine et prélèvements indolores à la gorge ou à l’anus (détection du gonocoque et du chlamydiae, bactéries les plus communément responsables de la blennorragie ou chaude pisse).
– Examen visuel de la verge, de la bouche et de l’anus en cas de signes suspects (cet examen est rapide et indolore, rassurez-vous !).
En fonction des résultats et des antécédents, il pourra être proposé de se vacciner contre les hépatites B ou A.
Faire un bilan ne se limite pas à un dépistage, c’est aussi l’occasion de discuter.
C’est le moment de poser des questions relatives à notre vie sexuelle et affective : quelles sont les pratiques à risque, comment gérer sa prévention en couple et hors couple, comment annoncer son statut sérologique à ses partenaires ou leur demander le leur, comment aborder la question de l’usage de drogues…
Quand faire un check-up ?
– C’est la routine ! Il est conseillé de faire un contrôle complet au moins une fois par an, voire tous les six ou trois mois quand on a beaucoup de partenaires différents.
– Ça pique ou ça gratte ? Des symptômes bizarres sont apparus (écoulements, boutons, démangeaisons, douleurs…).
– J’ai pris des risques, je suis inquiet. Si le risque est très récent (moins de 48 heures) il faut aller aux urgences et envisager un traitement post exposition (TPE) contre le VIH. Sinon c’est un bon prétexte pour faire un bilan.
– Nouveau départ, nouvelle romance. Une rupture ou une relation qui se précise ? C’est le moment de faire le point.
Attention !
Toutes les IST ne donnent pas de symptômes et cela peut changer d’une personne à l’autre. Il ne faut donc pas attendre leur éventuelle apparition pour se faire contrôler.
Pourquoi c’est bon un check-up ?
Se faire dépister peut avoir des conséquences positives sur pleins d’aspects de nos vies : notre santé physique, notre prévention, mais aussi notre moral et la qualité de nos relations affectives.
Voici quelques raisons concrètes qui peuvent nous pousser à nous dépister mieux et plus.
- Ne pas rester dans l’incertitude (rien n’est pire que de ne pas savoir où on en est)
- Adapter ses stratégies de prévention (après le check-up je peux choisir les outils de prévention qui me conviennent).
- Être au clair avec ses partenaires
- Se soigner et éviter les transmissions
- Repartir sur une bonne base